Une vie de ponton
Nous
sommes arrivés le 13 août 2017 à la Marina PDN pour entamer l'hivernage
du voilier... Avant le retour de Philippine nous avons pu
arpenter une nouvelle fois cette charmante ville de Lisbonne. Nous étions venu quelques années plus tôt visiter la capitale du Portugal, si attachante.
Le retour dans les petites rue de la vieille ville est enchantant. Celle-ci est enchâssée dans le talweg bordé d'un côté par le château de Sao Jorge, de l'autre le quartier de Bairro Alto.
Le retour dans les petites rue de la vieille ville est enchantant. Celle-ci est enchâssée dans le talweg bordé d'un côté par le château de Sao Jorge, de l'autre le quartier de Bairro Alto.
Une
de ses caractéristiques réside dans le fait que l'on peut s'y promener
sans jamais s’arrêter, même sous la chaleur de l'été, tantôt au soleil, tantôt à l'abri au fond des rues.
Nous avons fait une petite halte à Saint-Louis des Français, sommes descendus le long de la place de Figueira, arpentés Sao Nicolau, arrêtés sur la place du Commerce, remontés à la cathédrale de Santa Maria Major... Que du plaisir, notamment en retrouvant l'architecture exportée par les pionniers portugais partout où le Royaume s'est installé, en Afrique notamment, comme au Ghana le fort Saint-George d'Elmina.
Nous avons fait une petite halte à Saint-Louis des Français, sommes descendus le long de la place de Figueira, arpentés Sao Nicolau, arrêtés sur la place du Commerce, remontés à la cathédrale de Santa Maria Major... Que du plaisir, notamment en retrouvant l'architecture exportée par les pionniers portugais partout où le Royaume s'est installé, en Afrique notamment, comme au Ghana le fort Saint-George d'Elmina.
Puis
Fifi s'en est allée et les travaux d'hivernage ont débuté. Rinçage des
voiles, inspection, pliage. les premières listes de travaux ont apparu :
le génois tout neuf a ragué pendant la traversée du golfe de Gascogne,
la bande anti UV est à recoudre sur 50 cm à hauteur des barres de flèche. On contrôle le moteur
qui fume bleu et consomme de l'huile... convocation du mécanicien : il
faut vérifier la segmentation, voire les chemises. Les travaux pour
l'hiver commencent à se préciser. Prise de rendez-vous pour mettre le
voilier à terre.
Au Catway |
Il reste deux jours pleins pour terminer l'hivernage.
Le
20 est consacré à reboucher tous les petits éclats de gelcoat. La
soirée se conclue par un dîner entre équipages tout au bout du ponton
sur lequel nous étions précédemment amarrés.
Sur le ponton se trouve une concentration d'individualités : des voileux, des pilotes de
gros bouzins, des retraités jeunes et moins jeunes, des hommes en
rupture, d'autres qui ont un projet de traversée, certains qui ont
décidé de s’arrêter ici... d'autres qui ne l'ont pas décidé mais qui
pourtant sont définitivement à quai à Lisbonne.
Comme dit le chant "O légionnaire" :
"On prend ses godasses sur son dos,
Et l'on file au fond d'un paquebot (...)
On y trouve des copains d'partout (...)
Pas ordinaires,
Des Aristos et des marlous (...)
Y a des avocats, des médecins,
Des juges, des marquis, des roussins
D'anciens notaires (...) "
Et bien là, c'est presque pareil. Il y a un ancien chef d'entreprise qui a décidé de partir de Vannes avec sa
vedette. Il a traversé le golfe de Gascogne avec un skipper car il
n'avait jamais pratiqué. Un autre, Didier à bord d'Harmonie, sa vedette qui est le sistership de la vannetaise, est parti depuis l'amont de Paris, puis a descendu la Seine jusqu'à la Manche et a continué le périple par les canaux bretons pour déboucher en Atlantique. Il rédige des
articles pour une revue de motorboat au fur et à mesure qu'il avance
dans son périple. L'idée est excellente outre le fait qu'elle participe d'alimenter la caisse de bord. Un
dernier, Hervé, est l'heureux possesseur d'un magnifique OVNI de 43
pieds qu'il
remet en état avant de se lancer dans le projet de rejoindre un jour la
Nouvelle Zélande. Il vit à bord et le remet en état. Quant à ce jeune homme sur son 30 pieds jaunes, il attend un embarquement sur un gros paquebot pour reconstituer ses finances avant de filer vers le sud en direction du cap Vert.
Hiver 2017-2018
Helena et Tjoppe |
Le
20 janvier je suis revenu à la Marina pour rencontrer le mécanicien
avant le début des travaux sur le moteur. Il faut aussi mettre le
génois à repriser. Durant le coup de vent dans le golfe de Gascogne, la bande anti-UV a été arrachée à hauteur des barres de flèches.
De l'autre côté du Tage, au chantier d'Amora face à Seixal, S/Y Wilma et son équipage termine son hivernage. Ils sont arrivés début septembre à Lisbonne avec l'inverseur du bateau hors service. La réparation de l'inverseur coûtant si cher, il a mieux valu changer le groupe motopropulseur en totalité. Et dire que mon moteur va être sous peu en pièces détachées aussi !
De l'autre côté du Tage, au chantier d'Amora face à Seixal, S/Y Wilma et son équipage termine son hivernage. Ils sont arrivés début septembre à Lisbonne avec l'inverseur du bateau hors service. La réparation de l'inverseur coûtant si cher, il a mieux valu changer le groupe motopropulseur en totalité. Et dire que mon moteur va être sous peu en pièces détachées aussi !
S/Y Wilma |
J'y vais le soir en raison des quelques travaux que j'ai à faire. Le s résultats des travaux faits par les Norberg est bluffant. C'est magnifique... propre, bien réalisé. Tout est prêt et d'ici quelques jours le voilier en ferro-ciment pourra être remis à l'eau. Il a été repeint, les œuvres vives ont été traitées. Frederik a posé des marches sur le safran du gouvernail pour pouvoir descendre à l'eau ou remonter. Beau travail.
Et quel accueil ! Apéritif au vin blanc portugais, dîner "spécial Helena". Mon hôtesse a véritablement un don qui lui permet de tout préparer et de transformer les plus modestes ingrédients en un plat somptueux.
Pendant ce temps, à la Marina Parque das Naçoes, veille Hervé. Hervé remet en état son voilier, il est entrain de refaire le pont en teck de son OVNI et anime le ponton dans cet hiver de Lisbonne. Car Hervé est un homme qui partage facilement et qui en plus connaît très bien les us et coutumes locales. Voilà déjà 3 ans qu'il arpente la marina. Si vous voulez un bon conseil, demandez-le. Vous voulez un coup de main, il est toujours présent et... il connait les bonnes adresses des petites tables sympa hors du circuit touristique.
Le réveil
Fond de cale sans moteur... |
Chez le chef du chantier attendent deux ventilateurs Hella et des balises EPIRB que je me suis fait livrés cet hiver. Il ne reste plus qu'à les monter. Surtout 6 litres d'antifouling attendent d'être plaqués sur les œuvres vives. Quelques courses pour se fournir en divers petits matériels et nous voici, Cécile et moi en combinaison, pinceaux à la main pour entamer la danse du bras.
Pendant que Cécile débute entre deux averses l'arrière de la coque, je ponce la rouille revenue sur l'embase de l'hélice et couvre le métal des premières couches de primaire. Fastidieux mais indispensable.
Trafaria |
Nous pensions y passer toute la journée... que nenni... nous arrivons même à terminer la journée à la plage à Cova do Vapor.
Cova dà Vapor |
Pedibus cum Gembus, nous traçons vers le port d'embarquement... au détour d'un virage nous arrivons aux lisières de la partie ouest de Trafaria, l'animation est grande dans ce quasi-bidonville bâti dans le sable. Peuplé en majorité par des communautés africaines qui habitent des maisons délabrées, tout cela me rappelle mon expatriation au Nigeria.
Plus loin, des familles sont dans leur petit bout de jardin, assis autour du poste de télévision visionnant à l'extérieur le match de football. Tellement concentrés, ils ne nous voient pas passer.
Après le diner dans notre cantine du centre-ville, au Mondego, nous rentrons doucement au bateau.
Dimanche 1er juillet, nous décidons de visiter une nouvelle fois Lisbonne avant de terminer quelques bricolages (pose d'un ventilateur...) et ranger le bateau avant l'avion.
Après la messe, nous nous attelons cette fois aux quartiers entourant le château de Sao Jorge. Il fait assez beau, pas trop chaud. C'est magnifique.
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