2018 - La réparation du moteur

L'histoire d'un MD22L...

Ça fume bleu depuis la traversée du golfe de Gascogne... pas cool ! A Figueira da Fos, on a même été enveloppé dans un nuage en mettant un coup de marche arrière en cours de manœuvre. En parallèle, on a pas mal consommé d'huile... le verdict d'huile dans les pistons n'est pas loin.
En arrivant à la Marina Parque das Naçoès, je découvre que le mécanicien est un représentant de Volvo Penta. Ça tombe plutôt bien...

Etape 1: le devis

Avant de sortir le moteur, l'intervention consiste à mesurer quelle est l'étendue du problème. Est-ce simplement une histoire de segmentation ou bien de chemise de piston ?

On va aussi en profiter, puisque le moteur va être désaccouplé de la ligne d'arbre pour réinstaller une réserve de courroies pour l'alternateur de ligne d'arbre. Nous avons fusillé celle qui était en place et consommé celle qui était en spare.



Le travail de préparation est assez important : il faut démonter les batteries de servitude, enlever des cloisons du carré situées au pied de la table à carte, débrancher le circuit de chauffage à eau chauffée par le moteur, enlever l'alternateur etc.


Etape 2 : l'inspection

Quelques jours après... soit 22h00 de main d’œuvre plus tard, je reçois quelques photos qui me donnent le point de situation de la machine... je savais que l'on pouvait faire de la salade d'armement pour les jeunes soldats à l'instruction, de là à découvrir la salade de moteur... j'attends l'ordre suivant disant : "bandez-vous les yeux, vous avez 30 mn pour tout remonter !"









Etape 3 : la coince !!!

Quelques dizaines de jours plus tard... soit presque 2 ou 3 mois, il ne s'est rien passé. Le moteur est éparpillé façon puzzle et tout est coincé. Une douce impression d'être otage du mécano survient : pas de réponse aux différents mails, difficile d'avoir des interlocuteurs au téléphone et Hervé, qui vit sur son bateau depuis 3 ans, m'envoie des signaux qui ne militent pas pour tenir les délais de réparation dans les temps.

Un aller-retour Lisbonne est donc organisé, on en profitera pour caréner le bateau.  Nous voilà donc d'expédition le premier WE de juillet.

Rendez-vous avec le chef du chantier et le mécano, discussions aigres-douces en compagnie d'Hervé qui les connaît bien. La pression est mise, et bonne nouvelle, nous sommes le 29 juin, les pistons qui manquent doivent arriver lundi prochain 2 juillet... quelle coïncidence.

Pour se garder de nouvelles dérives, la date butoir du 3 juillet est définie, stoppant le chantier si les pistons ne sont pas livrés. Puis la chaussette est remontée à l'envers en termes d'opérations à réaliser pour que le bateau puisse être mis à l'eau comme convenu le 15. C'est chaud.

Retour à Lisbonne le 15 juillet... Évidemment la cale du bateau est vide... Mais le moteur est remonté dans l'atelier. Très clairement, nous n'appareillerons pas demain, ni après demain !
On décide donc de les laisser travailler demain après une explication assez "froide" avec le mécanicien.  Le moteur nécessite encore 2 jours de boulot. Lundi la grue montera le moteur à bord.

Nous décidons de tenter Porto. En rentrant le soir, la descente est encombrée par une grosse masse verte qui transforme les déplacements dans le bateau en un parcours du combattant. Mais au moins, il est là !
Il ne reste plus qu'à le placer, mais il faut lui faire faire un demi-tour... puis rebrancher les différents circuits puis le tester et remonter le plancher et les cloisons.
Le temps passe... cette fois-ci nous allons découvrir Sintra le temps que le moteur descende à sa place... et c'est quand même mieux !

 

Le temps de la mise à l'eau approche et là, c'est sûr il semble tourner !


Le 19 juillet soir le bateau est à l'eau. Le presse étoupe fuit, il faut aller plonger la tête en bas pour stopper l'entrée d'eau. C'est le disque de frottement qui est sale. Les diodes de la commande moteur ont rendu l'âme, on les change !
Le 20 matin, tout est OK! 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

SYRAKKO est VENDU depuis avril 2021 ! L'aventure vers la Méditerranée, commencée en 2017 en Manche, s'arrête pour cette fo...