Mardi 24 juillet 2018, de Sagres à Lagos
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| Forteresse sur la pointe de Sagres |
La soirée dans la baie a été relativement venteuse sous un beau ciel étoilé, avec Mars-La-Rouge dans notre sud-est. Au petit matin il ne reste plus que nous dans l'anse. Le vent venant toujours du Nord nous permet d'appareiller à la voile.
Direction Lagos ! Nous laissons derrière nous la forteresse de l'école navale, fondée par Henri le navigateur dans les années 1415. La traversée devrait être assez courte, il y a à peine plus de 15 nm. Syrakko quitte l'anse de Sagres sous génois et artimon. En sortant de l'anse nous rejoignons puis naviguons de conserve avec un sloop battant pavillon espagnol. Nous sommes à la même vitesse. Cependant, nos routes divergent assez vite en arrivant face aux immenses premières fermes piscicoles. Lui choisit de passer au nord, près de la côte, nous de longer la barrière au sud.
Au sud, le vent assez soutenu de Nord-Est nous fait faire un bord de près serré pour rester parallèle à l'orientation générale de la côte, voire même en légère convergence. Nous cherchons en effet à passer au nord de la ferme piscicole suivante qui se trouve juste à l'ouest de la Ponta da Piedade à l'ouvert de la baie de Lagos.
Avant la ferme, le vent a basculé au Nord-Nord-Ouest et nous lâche ! Plus exactement les pointes des risées s’essoufflent à notre niveau, nous faisant gagner quelques centaines de mètres puis nous laissant encalminé avant de retrouver un peu d'énergie pour nous pousser un peu plus loin. Ce faisant, nous faisons la course avec un joli plan classique battant pavillon de la Reine. Alternativement, au gré de la risée, l'un rattrape l'autre avant de se vautrer en attendant la suivante. |
| Arche dans la falaise de la Piedade |
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| A la pointe de la Piedade |
A l'abord de la pointe de la Piedade, nous découvrons cette falaise magnifique qui fait la réputation de la région. Érodée, orangée, abritant de multiples grottes et cavernes, cette côte mérite le qualificatif de spectaculaire. malheureusement, c'est aussi pour nous le retour dans la civilisation. Cela faisait longtemps que nous n'avions vu telle affluence avec tous ces petits canots à moteur remplis de touristes. Alors que nous, touristes ? Que nenni !
Encore 2 nm avant l'entrée de la baie de Lagos. Après avoir contourné le cap, le vent revient et même assez fortement. Il nous permet de terminer cette journée par une belle chevauchée au près jusqu'à l'entrée du port. Nous laissons en plan notre Britannique qui a emmêlé son génois sur l'enrouleur.
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| Lagos |
Affaler la grand-voile et la ferler, mettre les pare-battages en place, affaler l'artimon, lancer le moteur, enrouler le génois... Nous sommes dans l'embouchure de la rivière de Bensafrim et remontons vers la marina jusqu'au pont levant, obstacle à l'entrée dans le port de plaisance. Nous laissons la capitainerie sur la droite sans nous arrêter car le pont se lève magiquement à notre passage. Le vent orienté au nord souffle assez fort sur le bassin. Jusqu'à 25 kts.
Nous trouvons un poste sur un ponton en bout d'une panne. Nous nous y amarrons et commençons à ranger le voilier lorsque deux proposés de la marina viennent nous expliquer que nous aurions dû nous arrêter à la capitainerie avant de franchir le pont. Difficile de leur faire comprendre que ce n'est pas si intuitif que cela. Bref, ils nous attribuent une nouvelle place plus compliquée à atteindre. Nous appareillons de nouveau. Une rafale vicieuse colle le nez de Syrakko sur le ponton pendant que nous culons et... le bateau racle sur le bois. Je ne sais si si je suis plus fumasse à cause de cette manœuvre qu'à cause de la perspective d'avoir à réparer l'avant du voilier ! Une certitude : le ponton est teinté de rouge, je suis quitte à faire de la peinture ou plus.
Nous sommes enfin à poste, le constat est établi : j'ai fait une belle entaille d'un bon centimètre de profondeur sur la carène... Si mon frère Jean était là ! lui qui sait si bien faire ces réparations avec une méticulosité que je n'ai pas...un temps je me demande si un film de peinture suffirait... finalement je m'y colle ! et... j'essaye d'être à la hauteur de la réputation de mon grand-frère. Bistouri ! Acétone ! Papier de verre ! Gel-Coat ! Première couche terminée ! La carte de réduction en plastique de Monoprix permet de bien affiner... Promenade le temps que cela sèche. 2ème passage au retour. Vous aimiez faire du gel-coat de jour ? Vous aimerez en faire aussi la nuit.
Il faudra encore une seconde journée pour terminer l’œuvre. En attendant, l'occasion nous est offerte d'aller visiter en détail Lagos et nous rendre à Burgau sur la côte... A découvrir dans le prochain épisode !
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