Séville |
Nous
laissons également un petit port agréable, servi avec sérieux par une
équipe d'une disponibilité remarquable que ce soit la capitainerie ou
l'équipe Jorge - Alfredo, les deux piliers du petit chantier qui nous a
installé le portique et le panneau solaire à l'arrière du voilier, ou
encore le bar à Tapas où nous avons fini par avoir nos habitudes, malgré
le peu de connaissance de la langue espagnole. "Uno vaso de bino
blanco, seco" est devenu la phrase à maîtriser pour pouvoir s'hydrater.
Port de Gèlves |
Eglise de Gèlves |
Après
2 jours à gréer le voilier et récupération de la MTO, nous avons
appareillé vers l'embouchure du Guadalquivir au petit jour, le 15
juillet, en début de marée descendante. Le vent étant de l'ordre de 15 à
20 kts venant de la mer, nous avons craint un moment de voir le pont du
bateau recouvert de limon. Ce ne fut pas le cas.
Nous embouquons les premières marques du chenal,
parfaitement balisé. A l'identique de la montée, la descente vers la mer
se fait au milieu de paysages que nous aimons bien et que certains
esprits chagrins ou pressés qualifieraient de monotones. Les chevaux
font comme les vaches, ils nous regardent passer. Le voilier slalom
entre les barges des pêcheurs. A l'aube, dans la pénombre, celles-ci se
dévoilent comme de grosses araignées avec leur pattes étendues en
travers du flot. Chacune possède, en effet, des bras permettant
d'étendre les filets sur chaque bords. Pour rompre la monotonie, un
cargo en route vers l'Atlantique nous dépasse. C'est amusant de
constater combien le chenal est devient étroit.
Barge sur le Guadalquivir |
Le guide Imray préconise de transiter à 7 kts pour atteindre en une marée l'embouchure du Quadalquivir de Bonanza depuis Gèlves. Nous décidons de naviguer à 6,5 kts pour économiser le moteur, quitte à nous arrêter en route pour attendre la marée suivante. Nous avions estimé l'an dernier le courant montant à 3,5 kts, nul besoin de passer des heures à lutter contre.
En route vers Cadiz |
Puerto America |
Il est tard, mais pas suffisamment pour rester au bateau sans rien faire. Vous connaissez Cadiz ? Nous pas encore ! Alors, nous partons vers la vieille ville que le guide du routard traite d'inintéressante. Une heure de marche plus tard, nous abordons les fortifications puis les longeons sur une promenade ombragée parsemée de fontaines qui nus mène à l'église del Carmen.
Il
doit être aux alentours de minuit, les rues sont encore animées. Nous
croisons une foule endimanchée qui semble sortir du Gran teatro Falla.
et nous arrêtons dîner sur la place Fragela, juste devant. Un taxi nous
ramène au voilier et nous décidons de revenir en journée pour admirer
cette ville qui nous charme.
Procession dans Cadiz |
Ilot de Sancti Petri |
la pointe de Las Piedras passée, le plan d'eau devient d'un calme absolu malgré les risées, la marée montant nous emmène vers le petit port mi-plaisance mi-pécheur. Imray souligne qu'il existe un mouillage forain au nord du port et des bouées. Nous sommes allés le tenter. Mais il est si loin qu'il est plus simple de prendre l'une des nombreuses bouées qu'un marinero indique. Certes, elles sont payantes... mais elles garantissent également de ne pas déraper car le courant est assez fort. Nous choisissons donc un amarrage assez près du petit village. Durant la manœuvre la marée se renverse en deux temps et trois mouvements, les 3 kts de courant annoncés par l'Imray me semblent assez juste.
Nous sommes encore en Atlantique et nous devons retourner en baie de Cadiz, où nous sommes attendus dans la journée du 18. Départ au levé du jour pour bénéficier de la fin de la marée descendante. Le vent semble bien orienté, mais l’îlot de Sancti Pietri doublé, le vent tombe presque totalement. Nous mettrons la journée pour atteindre El Puerto de Santa Maria, au moment où Eole consent à se réveiller.
El Puerto de Santa Maria
Nous voici donc arrivés à El Puerto de Santa Maria.
Le restaurant du club |
Tout était prêt, les formalités réduites au minimum. Le Club Royal de Puerto de Santa Maria me rappelle quelques maquis d'Afrique occidentale : un mélange de rusticité et de style un peu démodé, des installations en train de se délabrer doucement, mais un bar et un restaurant colonial fort sympathique. Par ailleurs, les plages sont à 10 mn à pied.
Castillo San Marcos |
La basilique Mayor Prioral |
EL Puerto de Santa Maria s'est développé sur la rive nord du rio Guadalete. On y trouve le long des berges et en aval du centre-ville les entrepôts des producteurs de Jerez. Puis, en allant vers le coude de la rivière qui empêche d'aller plus en amont se trouve la vieille ville et son château San Marcos et la basilique Mayor Prioral, également du XIIIème siècle.
Le
plus cocasse durant la découverte de cet édifice n'est pas tant son
intérieur immense et ses magnifiques statues ou retable mais bien la
cigogne lissant ses plumes sur l'un des portants de la basilique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire