Jeudi 10 août 2017 : De Sanxenxo à Porto
La mer est agitée à forte avec une belle houle de nord-ouest. Le vent d'une bonne vingtaine de nœuds nous pousse bien le long des filets de pêcheurs orientés en parallèle à la côte. J'avais lu cette habitude de pêche sur le plateau continental, et de mémoire, un navigateur expliquait qu'il fallait se trouver par des sondes de 100 m pour être sûr la nuit de ne pas s’y emmêler l'hélice. Je confirme. Les filets sont posés par des fonds de 30 à 50 m matérialisés par de bouées sont légions et certains sont d'une longueur imposante, plusieurs nautiques.
Nous atteignons la marina de Douro vers 23h00, la prise du poste s'effectue comme à Roscoff, c'est à dire avec un bon courant à contrer dans le port. Des Bataves du voilier d'à côté viennent nous aider à prendre les amarres. Il est temps de faire dormir les yeux après 78 nm, car demain l'étape sera encore assez longue.
Vendredi 11 août 2017 : de Porto à Figueira da Foz
Douro marina |
Le Rio Douro vers la mer |
Un petit film en cours d'élaboration |
Que dire de cette journée... sinon qu'elle ressemble beaucoup à la précédente. Le vent toujours orienté NW, mais aujourd'hui, il nécessite plus de moteur qu'hier. le trajet est absolument rectiligne. de la sortie de Porto au cap Mondego qui protège Foz, c'est une ligne droite de 58,5 nm, le long d'une plage rectiligne de temps en temps ponctuée par des filets de pêche, une usine, un village de vacances, un port à mi-distance (Alveiro) puis de nouveaux villages de vacances jusqu'au massif de Mondego. Morne plaine... Opportunément, pour nous tirer de cette langueur monotone, un banc de dauphins vient jouer pendant un long moment avec nous ou avec l'avant du voilier. Qui sait ?
Dans l'arrière-pays, deux incendies de forêts provoquent deux massifs nuages fuyant vers le sud. Lorsque nous arrivons vers le cap Mondego, le septentrional semble presque éteint, alors que celui du sud continue à brûler..
Cabo Mondego |
Nous sommes au moteur quand nous contournons le cap alors que le temps se couvre en quelques instants. Un vent chaud parcours le plan d'eau. Il souffle de plus en plus fort 15 puis 20, 25 jusqu'à 30 kts et nous sommes encore à 3 nautiques de l'arrivée. Je pressens que pour entrer dans le port, l'histoire pourra être compliquée, mais j'espère surtout que le franchissement de la jetée ne va pas être acrobatique si une mer difficile est levée latéralement par ce vent.
Sous le cap Mondego |
Dans le port l'effet du vent est très bien contenu et la manœuvre de prise de poste s'effectue sans difficulté. Stop moteur à 21h30. L'accueil est remarquable, le préposé parle un français excellent et se déplace pour apporter la clef du ponton et des douches. Nous sommes vernis.
Sortie de Figueira da Foz |
Vous vouliez du monotone, vous voilà servi... reprenez les mêmes ingrédients que la veille sans les feux et en minimisant les dauphins et vous arrivez à Peniche. Un peu de voile, un peu de moteur... la journée est fondamentalement longue privée d'éole. En revanche, l'arrivée sur la pointe sur laquelle est bâtie Peniche est très impressionnante.
Nous avions initialement pensé faire une halte à Nazaré pour aller découvrir Fatima mais un mail reçu hier soir du gestionnaire de la marina du Parque das Naçoes me pousse à faire route au plus vite car à ce stade, il semble remettre en cause le stockage à sec que nous avions convenu cet hiver.
Arrivée à Peniche |
Dimanche 13 août : de Peniche à Lisbonne
Philippine et moi observons avec vigilance sur les 50 m de visibilité qu'il y a pour éviter de se prendre l'hélice dans les filets qui sont ce matin très nombreux à la sortie de Peniche. Au radar, j'ai un bon écho derrière Syrakko qui ne tarde pas à passer à notre hauteur. Il s'agit d'un chalutier qui part sur ses lignes. je remarque à cette occasion que certains filets possèdent des bouées qui réfléchissent un écho et facilitent notre progression. Nous sortons de cette purée de poix vers 10h15 après presque 4 heures de ce régime. Mais de vent, toujours pas.
Pont du 25 Avril |
Praça do Comércio |
Il faut attendre 13h00 pour stopper le moteur, nous sommes à doubler le cap de Roca, presque à rentrer dans l'estuaire du Tage. Une fois entrés, le vent qui avait bien forcit au passage de Roca puis de Raso s'évanouit. Pourtant j'avais bien élargi le contournement des caps pour ne pas être déventé. Il est cependant un moment où le combat des masses d'air ce produit contre le voilier... c'est donc au moteur que nous remontons les premiers miles du fleuve, laissant sur bâbord Cascais puis le fort de la pointe du Lage et... le vent revient un peu pour nous faire passer sous le pont du 25 avril et rejoindre la marina.A 18h00, nous sommes à poste. Il est temps car le moteur et sa transmission ont besoin d'un petit traitement. Ils couinent ce soir...
Nous sommes arrivés au bout du périple 2017. Le moment est venu maintenant d'hiverner Syrakko. Depuis le 25 mai, date à laquelle nous avons quitté Tancarville, nous avons effectué 1450 nm. Je n'ai pas encore fait les autres bilans, ils arriveront très bientôt.
Juste un commentaire.BRAVO.
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