2018 08 22 de Setúbal à Sines

Dimanche 22 juillet 2018, de Setúbal à Sines




Setúbal... Sétuballe ? Non... Chtoubâl !

Nous sommes arrivés hier soir devant le petit port de Setúbal, grande fut notre déception de se rendre compte que le port non seulement n'est pas très grand mais qu'en plus l'accueil ce soir-là ne fut pas des plus généreux. Nous avions accosté sur le bout de la panne faisant face au débarcadère de Troia, par une manœuvre délicate compte tenu du courant naturel et de celui généré par le bac, quand le préposé du port survint. "Vous ne pouvez- pas vous amarrer ici parce qu'un bateau va venir ! " 

A 21h00, le risque qu'il arrive paraissant déjà mince, une conversation s'engage pour essayer de rester. En vain ! Je suggère l'idée que nous nous mettions à couple du voilier à côté et dont l'équipage est présent. La réponse est paradoxale : "ce n'est pas possible, il faut en plus l'autorisation du propriétaire du bateau". "mais il est là !". "Non ce n'est pas possible". C'est sans appel et nous nous en allons en face à Troia.

Troia est une marina tournée vers la plaisance, uniquement vers cet destination... elle est fonctionnelle mais rendu hideuse par les constructions

L'accueil est, pour le coup, sympathique. Le vent étant mal orienté, nous demandons à prendre un poste sur le quai extérieur et comme le courant est fort et que nous sommes à distance d'une borne électrique, le garçon vient en aide pour bouger le voilier à la main sur presque 100 mètres ! Que le traitement est différent d'en face !


Le lendemain nous décidons quand même d'aller en ville pour remplir nos obligations dominicales. Sa partie ancienne est mignonne, bien placée, en arrière du port.

Le charme un tantinet désuet de la place de l'église nous retient un moment avant de repartir vers Troia

Nous avions décidé de repartir vers midi, nous quittons la station balnéaire vers 16h00. Nous savons déjà que nous arriverons à Sines de nuit. Pas très grave... le cap nous protège un moment du vent puis il se met à souffler comme hier du secteur 3/4 arrière mais moins fort... Syrakko avance pas mal, c'est agréable. Aujourd'hui les dauphins ont décidé de nous bouder nous n'en voyons quasiment pas. L'état de la mer y est certainement pour quelque chose.

Et de nouveau, le froid revient. Nous ne sommes qu'en juillet et par 38 N ! Petit à petit le soleil descend sur l'horizon. Le cap de Sines se dessine mais disparait dans l'obscurité laissant place aux feux. On distingue la jetée du port de commerce avec au premier plan la petite île de Perceivera. Derrière, les feux et les lumières des bâtiments de commerce éclairent en contre jour cette longue jetée dont l’extrémité sud en ruine pourrait être piégeuse pour celui qui n'a pas étudié l'arrivée. Il faut contourner un feu rouge 400 mètres au sud puis prendre une route au 40 pendant un bon nautique avant d'arriver dans l'anse de Sines. 

Il fait bien nuit quand nous nous mettons au mouillage dans devant la plage Vasco de Gama à l'abri de l'enrochement qui ferme l'anse. Nous sommes à côté d'un chalutier d'une trentaine de mètres qui se prépare à appareiller. Le moteur est en route, les projecteurs blancs permettent à l'équipage de préparer la manœuvre.

L'anse est organisée avec un port de pêche au nord et un petit port de plaisance au sud. Au milieu, une zone est libre pour le mouillage. Deux ou trois voiliers sont déjà à l'ancre et passent tranquillement la nuit sur ce plan d'eau très calme ce soir hormis le bruit de fond d'une boite de nuit qui ne doit pas être très loin...

Nous avons pour objectif, compte tenu de la météo prévisible de partir demain matin vers 08h00. La route devrait se faire très probablement au moteur, en tout cas jusqu'à l'abord du cap Saint Vincent. Ensuite, j'espère un peu d'air, comme souvent le soir autour des pointes portugaises !









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