Le vieux Lisbonne |
Qu'il est bon de reprendre la mer !
Avitaillement terminé, plein de gasoil effectué, météo clémente et bien orientée, Syrakko laisse la marina dans laquelle il a passé 11 mois pour reprendre la mer.
Le vent vient de 3/4 sur tribord arrière pour environ 15 kts, la marée est dans le bon sens, le bateau file vers l'embouchure du Tage. Il n'y a pas beaucoup de voiliers et il fait raisonnablement frais.
Le pont du 25 avril se profile déjà et comme l'an denier, le phénomène acoustique en passant sous son tablier se fait de nouveau entendre. La voilier file vers l’Atlantique laissant sur tribord la ville que son équipage a arpenté ces dernières semaines. Fini la cantine de la Travessa do Forno, O Mondego, ou pour 6 € par personne, vin compris, nous dînions.
Cap vers le fort Sao Lourenço, par 18 à 20 kts de vent, le voilier marche bien avec le génois et l'artimon, parfaitement dévalant le Tage à 7 ou 8 kts. La table est dressée, le déjeuner est en cours lorsque sur la mer une ligne d'affrontement de deux masses d'eau m'éveille et me fait comprendre que nous filons droit sur les haut-fonds que nous devons contourner. Virement de bord vers Caxias pour reprendre une route plus conforme et re-virement pour contourner le fort en direction du sud.
Le vent est toujours 3/4 arrière tribord, il a tourné... et nous avons entre 20 et 25 kts de vent au grand largue. Le spi de misaine est envoyé, le voilier accélère encore nous sommes à plus de 8 kts en vitesse stabilisée. Plus nous nous rapprochons du cap Espichel, plus le vent se renforce. Il est au grand largue et pousse Syrakko. Les 10 kts sont atteints.
Le passage du cap Espichel se révèle conforme à l'effet venturi attendu. Le vent monte encore... tourne, le spi est affalé et malgré sa petite surface, le combat est dur contre la toile rétive à vouloir rentrée. L'empannage n'est pas très joli à voir... et le passage du cap nous gratifie de rafales à plus de 40 kts. On a eu raison de laisser la grand voile ferlée dans sa housse.
A l'abri sous le cap, si le fetch est nul, les rafales, quant à elles dévalent les pentes sud de l'escarpement. Il reste pas loin de 15 nm pour arriver à Setúbal.
Manque de chance à l'arrivée, la seule place libre nous est refusée par un employé pas très causant voire assez désagréable. Un autre bateau doit arriver, il est interdit de se mettre à couple si le voisin ne le veut pas et de toute façon, décrète-il, le voisin ne le veut pas. Nous nous déroutons alors sur Troia, la berge en face sur la lagune. Ce bout de lagune est défiguré par une station balnéaire qui n'a pas hésité pour construire des immeubles hideux bordant un port de plaisance dans lequel les canots à moteur de luxe sont les plus nombreux.
Si l'accueil est gentil, le personnel disponible et arrangeant, il y a une surprise de taille : l'anneau est à 63 € la nuit... les amarres doivent être en or. Nous nous rendons compte le lendemain matin, en allant en ville avec la navette, que le poste du port de Setúbal est resté libre... Comment exprimer le sentiment qui nous traverse... c'est une combinaison des 2 touches :(
Avitaillement terminé, plein de gasoil effectué, météo clémente et bien orientée, Syrakko laisse la marina dans laquelle il a passé 11 mois pour reprendre la mer.
Le vent vient de 3/4 sur tribord arrière pour environ 15 kts, la marée est dans le bon sens, le bateau file vers l'embouchure du Tage. Il n'y a pas beaucoup de voiliers et il fait raisonnablement frais.
Cap vers le fort Sao Lourenço, par 18 à 20 kts de vent, le voilier marche bien avec le génois et l'artimon, parfaitement dévalant le Tage à 7 ou 8 kts. La table est dressée, le déjeuner est en cours lorsque sur la mer une ligne d'affrontement de deux masses d'eau m'éveille et me fait comprendre que nous filons droit sur les haut-fonds que nous devons contourner. Virement de bord vers Caxias pour reprendre une route plus conforme et re-virement pour contourner le fort en direction du sud.
Le vent est toujours 3/4 arrière tribord, il a tourné... et nous avons entre 20 et 25 kts de vent au grand largue. Le spi de misaine est envoyé, le voilier accélère encore nous sommes à plus de 8 kts en vitesse stabilisée. Plus nous nous rapprochons du cap Espichel, plus le vent se renforce. Il est au grand largue et pousse Syrakko. Les 10 kts sont atteints.
Le passage du cap Espichel se révèle conforme à l'effet venturi attendu. Le vent monte encore... tourne, le spi est affalé et malgré sa petite surface, le combat est dur contre la toile rétive à vouloir rentrée. L'empannage n'est pas très joli à voir... et le passage du cap nous gratifie de rafales à plus de 40 kts. On a eu raison de laisser la grand voile ferlée dans sa housse.
A l'abri sous le cap, si le fetch est nul, les rafales, quant à elles dévalent les pentes sud de l'escarpement. Il reste pas loin de 15 nm pour arriver à Setúbal.
Si l'accueil est gentil, le personnel disponible et arrangeant, il y a une surprise de taille : l'anneau est à 63 € la nuit... les amarres doivent être en or. Nous nous rendons compte le lendemain matin, en allant en ville avec la navette, que le poste du port de Setúbal est resté libre... Comment exprimer le sentiment qui nous traverse... c'est une combinaison des 2 touches :(
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