Vous ne me croirez pas mais ce week-end, je suis de nouveau de retour en Normandie... avec un bilan carbone somme toute raisonnable, inverse du nombre de kilomètres effectués en train. Cette fois-ci, je suis seul. Les autres ont un travail me répondrez-vous.
Dielette est certes un joli port mais il n'est pas très simple à atteindre depuis Paris en autonome... Parti vers 15h30 de Saint-Lazare, je suis de nouveau à bord ce soir.
Une petite inspection de Syrakko me permet de constater que le coup de vent lundi dernier a eu pour conséquence de sectionner deux des amarres que j'avais heureusement doublée. Une bonne âme a également rajouter une aussière, mais elle est aussi sectionnée. Une dernière aussière toute neuve ne tient plus que par un seul toron... Ça a dû bastonner fort, même dans le port.
Une petite inspection de Syrakko me permet de constater que le coup de vent lundi dernier a eu pour conséquence de sectionner deux des amarres que j'avais heureusement doublée. Une bonne âme a également rajouter une aussière, mais elle est aussi sectionnée. Une dernière aussière toute neuve ne tient plus que par un seul toron... Ça a dû bastonner fort, même dans le port.
Quoiqu'il en soit, il semble que pour demain la météo soit assez engageante et permette de rejoindre Roscoff. Il faudra appareiller un peu avant la marée. Je me cale donc sur un départ entre 08h30 et 09h00.
Dimanche 11 juin - De Dielette à Roscoff - Appareillage
Première étape, au réveil, récupérer la météo sur Weather 4D 2.0, puis additionnant la marée et le courant, les vagues et le vent, calculer la route. Je pensais qu'elle serait à peu près droite de Dielette à Roscoff, mais pas du tout. Je vais faire une route plein ouest et passer au nord de Guernesey, puis entamer une diagonale une dizaine de nautiques plus loin en vue de rejoindre le point d'arrivée. Au final, il y a environ 115 nautiques. En partant vers 08h30 l'arrivée est prévue vers 1 ou 2h00 du matin. En somme, l'équivalent d'une traversée Corse-continent.
Deuxième étape, trouver le personnel du port pour m'acquitter de la semaine que Syrakko vient de passer à quai. Pas de chance... la capitainerie est fermée, l'employé du port est en train de sortir un voilier de l'eau. L'heure tourne, la marée descend... On finit par se rencontrer pour se retrouver à la capitainerie. J'en sors vite avec tous ses encouragements pour appareiller sans tarder. 08h30 a déjà sonné.
Retour au voilier, il reste à larguer les amarres. Comme je vais naviguer en solitaire, la manœuvre doit être bien anticipée car la dizaine de tonnes de la barque ne s'arrête pas d'un coup de pied. Un dernier coup d’œil pour s'assurer de les dégager dans le bon ordre en fonction du vent qui souffle déjà.
Troisième étape l'appareillage... de mon point de vue la manœuvre a été assez propre. Quelques petite secondes d'autosatisfaction. Le voilier sort du port évitant les pêcheurs sur l'axe de sortie ainsi que quelques bouées. Les dangers parés, les pare-battages sont relevés... Et M... j'en ai trois qui sont tombés à l'eau sans que je m'en aperçoive. Une nouvelle contrainte pour l'accostage ce soir. L'autosatisfaction est tombée.
Dimanche 11 juin - en route vers Roscoff
Le vent est bien de secteur sud. Selon la météo, il devrait tourner à l'ouest en fin de période. Je suis en route plein ouest pour passer comme me le demande le routeur au nord de Guernesey. Syrakko avance toutes voiles dehors, bien équilibré. Une bonne trentaine de nautiques sont à parcourir avant d'obliquer vers le sud-ouest. La navigation est paisible sous un soleil agréable. Une navigation en solitaire aussi agréable pousse à la sagesse comme au risque de désocialisation...
Au chenal du Grand Russel succède celui du Petit Russel puis les plages de la côte nord de la grande île. Le contournement se poursuit jusqu'à croiser une régate hauturière dont les voiliers font ostensiblement un bien meilleur cap que mon vaillant ketch. Les routes se croisent 3 nautiques au nord de la petite ile de Lihou, en traversant un petit ras. L'orientation du vent me permet de gagner un peu vers le sud mais compte tenu des courants à rencontrer, il convient de poursuivre encore vers l'ouest. On file encore 8,5 kts.
Quelques heures plus tard, nous nous trouvons encore à une cinquantaine de nautiques de l'arrivée et... le vent s'oriente plein nezzzzzzzzzz ! Faut faire avec... la descente vers Roscoff est bien entamée. La nuit s'installe, les feux de Perros Guirrec sont en vues. L'arrivée prévue aux alentours de 2h00 se confirme. C'est poussé par un courant bien venu que Syrakko se présente à l'entrée de Roscoff.
Le vent est tombé, hormis les phares qui clignotent, pas âme qui vive. Jeu avec les pare-battages restants pour choisir l'accostage, installation des amarres et réflexion sur la manœuvre la plus appropriée. Je met ainsi à poste une garde avec, à ses côtés, les pointes avant et arrière. L'idée de manœuvre est de saisir la garde au plus court sur le quai et de rattraper le voilier en tirant sur la pointe qui s'éloignera la première du quai. C'est l'avant...
Fin des réglages de l'amarrage pour la nuit et... Dodo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire